Réforme des institutions : Même à droite cela ne passe pas
L'avant-projet confiait au Parlement le soin de voter la loi, de contrôler l'action du gouvernement et d'évaluer les politiques publiques, cette dernière fonction est redevenue, dans le projet présenté le 23 avril en conseil des ministres, du seul ressort de la Cour des comptes. Une "omission" que Jean François Copé marque une vraie surprise : "C'était un des points essentiels sur lesquels nous nous étions engagés". Le député de Seine-et-Marne avait pour sa part défendu l'idée de la création d'un "office parlementaire d'évaluation" doté de pouvoirs étendus. "Sur ce sujet, nous ne lâcherons rien. Nous réécrirons cet article s'il le faut", prévient-il.
Il prévient que le texte présenté « ne peut être adopté dans l’état ». Il nécessite « une contribution majeure du groupe UMP » sur des points « importants ».
"C'est une réforme qui pose beaucoup de sujets" d'interrogation au sein des députés UMP, a-t-il reconnu à l'issue d'une réunion du groupe à l'Assemblée. Le PS qui demande un report du texte pour l’automne sera-t-il rejoint par le groupe UMP afin de laisser un réel temps pour répondre à toutes ses interrogations ?
Roger Karoutchi a déjà rejeté l’idée d’un tel acte. Mais si les députés UMP le demandent, il sera dans l’obligation de le faire s’il tient réellement au texte.
Le texte fait grincer des dents à gauche, au centre et à droite alors qu’il n’aborde pas les vrais problèmes de représentations : non-cumul, proportionnelle.