Hervé Morin

Je ne connaissais pas le personnage avant d’adhérer au Nouveau Centre. J’avais entendu parler de lui avec des mots peu élogieux surtout au moment du schisme avec François Bayrou. Je dois avouer que je suis surpris, agréablement d’ailleurs, par l’homme, par le monsieur. Non, je ne vais pas dresser un portrait dithyrambique du ministre de la défense, mais plutôt une simple esquisse au crayon du président du parti centriste.

Simple esquisse, car il est vrai que je ne le connais pas personnellement mais à chacun de ces déplacements en Seine et Marne, à chacune de ces interventions, j’entends dans les mots employés des idées qui me plaisent. Il me fait penser à tous ces gens qui ne font pas de bruits mais qui travaillent, à ces chercheurs qui loin du tumulte de l’actualité œuvrent pour le bien de tous.

Le problème est qu’en politique, il faut être médiatique et participer à l’actualité. Va-t-il y arriver ?

Hier, à la Grande Motte, Hervé Morin a réalisé un discours certes un peu long mais plein de bon sens qui mérite d’être lu dans sa globalité et non d’être résumé à trois ou quatre phrases. Vous pouvez le retrouver sur le site internet du Nouveau Centre.

Il aborde l’économie en parlant du défi de dette française, de la suppression du bouclier fiscal et de l’ISF, de la sécurité avec une phrase qui a fait coulée beaucoup d’encre : « la lutte contre l’insécurité, quand elle s’appuie sur le seul volet répressif, est une politique hémiplégique qui est vouée à l’échec » et surtout un vrai plan en quatre actes : prévention, dissuasion, répression et réinsertion. On peut aussi lire : « un enseignant de plus, cela peut faire autant sinon plus qu’un policier pour prévenir la délinquance de demain ».

Il évoque aussi l’immigration non pas comme un fardeau mais comme une chance pour notre pays à partir du moment où l’on sait intégrer les ressortissants étrangers et qu’ils le veulent. Il a ajouté : « il nous faut une politique non pas de discrimination positive mais une politique que j’appellerai de mobilisation positive, reposant sur non pas sur des critères ethniques mais sur des critères socio-économiques, s’adressant à tous les jeunes enfants de France. »

J’aime bien cette petite citation : « Cherchons des réponses pas des coupables »

Enfin pour finir quand Hervé Morin conclue son intervention par　: « Pour cela, j’ai besoin de vous. J’ai besoin de vos mains, j’ai besoin de votre énergie, j’ai besoin de vos cœurs. ». J’ai juste envie de dire que je suis partant pour faire à ses côtés, le chemin difficile et piégé qui l’attend.