Qui dit PMA, dit GPA. Est-ce le bon moment et la bonne méthode ?
Le gouvernement a une position ambiguë. Il n’a pas voulu inscrire la Procréation Médicalement Assistée (PMA) dans le texte sur le mariage homosexuel mais il laisse une totale liberté de vote aux députés PS pour amender le projet de loi et y ajouter la PMA. C’est étrange de voir le gouvernement dire aux parlementaires « faites ce que vous voulez » alors qu’à chaque fois, Bruno Le Roux dicte les votes des parlementaires de gauche. Certains députés ont même été punis pour ne pas avoir suivi les consignes de vote.
Je comprends la volonté d’enfanter d’un couple lesbien. Mais à partir du moment où l’on permet la PMA au couple lesbien, il faut autoriser la Gestation Pour Autrui (mère porteuse) pour les couples gay au nom de l’égalité entre hommes et femmes. En effet, au nom de quoi les législateurs permettraient à un membre d’un couple lesbien d’être parent biologique (en plus d’être parent légal) et ne le permettraient pas à un membre d’un couple gay ?
Les Français sont-ils prêts ? De même, il serait aberrant de traiter une question aussi importante, traitant de la bioéthique, à la va-vite sans débat autre qu’un simple amendement. Ne confondons pas vitesse et précipitation.
Le mariage de personnes du même sexe est une question et la PMA / GPA en est une autre.