Pour occuper le terrain médiatique, ils occupent la rue

Bien que cette phrase pourrait s’accorder à de nombreux petits partis politiques, il s’agit là d’une trop grande formation : les sans-abris. Le sujet est globalement âpre. Christine Boutin ne désespère pas de placer les sdf dans des structures lorsque les températures sont trop froides et qu’ils risquent de mourir de froid.

Il est évident que les sans logis ne sont pas des personnes à qui l’on peut imposer d’entrer dans des structures qui les effrayent (les raisons sont parfois légitimes comme l’insécurité des biens). Et puis vivre d’un coup avec des dizaines de personnes alors que l’on passe sa vie dehors seul peut aussi provoquer des craintes. C’est logique. Enfin certains centres n’accueillent pas les animaux qui sont aussi des partenaires importants de la vie dans la rue.

Il est important de ne pas oublier ces gens qui vivent des moments difficiles surtout en cette période symbolique.

Mais il y a aussi les mal-logés. L’association Droit Au Logement ré-empile et renouvelle son opération sur le terrain rue de la Banque pour médiatiser les mals logés. Autant cette opération est logique, autant il semble plus logique de se préoccuper des sans logis dans un premier temps. On peut hélas travailler pour tout le monde en même temps.

Alors que le DAL investisse la rue est une bonne chose mais qu’il ne se trompe pas. Si la contestation est médiatique, c’est bien la concertation qui fait avancer les choses. C’est le dépôt de dossier qui permet de reloger les personnes.