François Hollande, du président normal à l'intervention banale
François Hollande veut occuper le terrain. Depuis peu, il se déplace en province allant même jusqu’à dormir sur place. Hier soir, il a squatté l’espace médiatique en répondant aux questions de M.Pujadas. Aujourd’hui, il n’y a pas un média qui ne critique pas la prestation de président. A la limite, on parle encore de lui sans pour une fois évoquer son record d’impopularité même si son intervention ne sera pas l’acte fondateur de l’inversement des courbes.
Sur le fond, c’était une prise de parole pour ne rien dire de nouveau. Donc tous les Français qui espéraient une annonce ont simplement été déçus. Pire, d’après le bon président Hollande, tous les outils sont mis en place et il ne reste plus qu’à attendre qu’ils produisent leurs effets. Oui, les luttes contre le chômage, contre l’insécurité, contre la dépense publique sont vaines. Vous êtes au chômage et vous vous plaignez ? Arrêtez, il faut attendre que l’ensemble de tous les dispositifs fassent un jour effet (enfin peut-être ou peut-être pas d'ailleurs) !
Son échec programmé n’est pas réjouissant. Au contraire, cela fait le jeu de la fille Le Pen dont le fond de commerce se résume à la misère et la peur. Que le PS se relève en avouant que les décisions prises depuis le début du mandat étaient idéologiques et non pragmatiques. Que le gouvernement se reprenne et cherche à réduire le nombre de pauvres au lieu de s’attaquer à celui de riches !