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Regard sur l'actu

Les fonctionnaires ne doivent être les bouc-émissaires

23 Juin 2010 , Rédigé par Pierre Tebaldini Publié dans #National

1190620980.jpgL’Etat français vit au dessus de ces moyens, de nos moyens. On le sait depuis des années, depuis des décennies. C’est assez paradoxal de voir que l’on dépense toujours beaucoup plus d’argent que l’on en fait rentrer dans les caisses de l’Etat. Pourtant, la France est l’un des pays où les particuliers et les entreprises sont les plus taxés.

 

 

Donc pour réduire le fossé que l’on creuse au quotidien et que nos enfants ne pourront plus traverser si l’on ne change rien, il faut donc réduire les dépenses. C’est beaucoup plus facile à dire, qu’à faire. En effet, tout le système de solidarité coûte mais il est nécessaire. Il n’est pas question que l’on réalise des grosses économies sur le dos de la solidarité. Au passage, je dénonce vivement les menaces des conseils généraux de gauche de ne plus payer le RSA et donc de mettre en danger les plus démunis. Si être socialiste c’est ne pas aider son prochain, je suis fier de ne pas être socialiste.

 

 

Mais revenons aux dépenses de l’Etat. Pour les réduire, il existe plusieurs leviers : les dotations qui n’ont cessé d’augmenté aux collectivités ou la masse salariale. Pour les dotations, l’Etat annonce un gel. Les collectivités vont devoir revoir leur mode de gestion car elles ne pourront plus compter sur l’argent de l’Etat pour compenser certaines largesses de gestion (dotation à des associations fictives, nombre de fonctionnaires territoriaux en augmentation constante, etc …).

 

 

Concernant la masse salariale, l’Etat a décidé de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux. Il s’agit bien de la fonction publique d’Etat, les collectivités territoriales sont libres de réaliser ou non des efforts. Lorsque Nicolas Sarkozy avait annoncé cette mesure, il avait expliqué qu’une partie des économies servirait à mieux payer les personnes qui travaillent pour l’Etat. Or il semblerait que l’on s’oriente vers un gel de l’augmentation de l’indice.

 

 

Bien qu’il n’ ya aucune obligation d’augmentation, la parole publique doit être respectée. Lorsque le président s’engage à des efforts avec des contreparties, ces derniers doivent bien voir le jour pour faire accepter les efforts. Rappelons par exemple, que 0,5 % d’augmentation (hausse prévue pour juillet 2010) représente 10 € pour une personne dont l’indice est de 2 000 € (or ils sont peu nombreux à pouvoir prétendre à un indice aussi haut).

 

 

Autant, il est nécessaire que les salariés du public et du privé fassent les mêmes efforts supplémentaires, autant il serait déplacé de désigner les fonctionnaires comme les causes des problèmes financiers de l’Etat.

 

 

Nous sommes trop dépensiers et je me félicite du geste évoqué et symbolique de la suppression de la Garden Party. Et je lance une idée : pourquoi ne pas réduire aussi le défilé du 14 juillet ? Entre le coût d’installation, le coût de carburant pour défiler, pour faire venir les troupes sur les Champs Elysées, il y a là aussi de quoi faire des économies.

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