Tous supporters des bleus

D’ici quelques jours, le monde tournera au rythme de la coupe du monde des nations de football qui a lieu dans un pays magnifique : l’Afrique du Sud. C’est la première fois que le continent africain sera hôte de cette fameuse épreuve. L’équipe de France, finaliste de l’édition précédente, tentera de réaliser un beau parcours.

En tant que supporter des bleus, je ne comprends pas le fatalisme ambiant. Je ne comprends pas la réaction de Rama Yade qui se sert du climat de défiance vis-à-vis de l’équipe de France et de son sélectionneur pour être reprise dans les médias. Voici le propos　: "Si la France va très loin, le choix d'un site proposant les meilleures conditions d'entraînement peut paraître judicieux (...). Par contre, si les résultats ne sont pas à la hauteur de nos attentes, la fédération et les instances du football devront s'en expliquer". Non seulement, Rama Yade évoque clairement un mauvais parcours (d’ailleurs qu’elles sont ces « attentes » ?) mais en plus elle n’est pas logique.

Qui peut croire qu’une fédération d’une équipe qui fut championne du monde, d’Europe, finaliste en 2006 puissent s’engager dans une compétition sans espérer faire un bon parcours ? Personne. Je préfère une fédération ambitieuse qui paye (car c’est bien la fédération de football aidée par la Fifa qui paye) pour avoir des installations qui permettent aux Français de se rôder, de trouver les solutions qu’une fédération alarmiste qui prévoit de réserver un Formule Un et qui aurait déjà pris les billets retour pour le 23 juin (lendemain du dernier match de poule pour l’équipe de France).

Enfin, on sait que le moral et l’envie ont un rôle important dans une compétition. On appelle d’ailleurs les supporters « le douzième homme ». Peut-on croire que les joueurs se sentent soutenus actuellement ? Avec sa déclaration, Rama Yade n’a-t-elle pas marqué un but contre le camp de l’équipe de France ?

Tout comme on ne paye les musiciens qu’à la fin du bal, laissons les bleus jouer leur coupe du monde, soutenons les comme le font de vrais supporters et après nous verrons.

Pour finir, trois mots : Allez les bleus !