Ne tirons pas sur l’ambulance

Il y a des jours où l’on se rend compte qu’il existe des métiers difficiles. Des métiers où la moindre erreur peut s’avérer tragique. Pour autant, il ne s’agit que d’une méprise et cela peut amener à des situations très compliquées alors que certains réalisant la même étourderie ne créent aucun danger.

Imaginons qu’un joueur de football glisse au moment de recevoir un ballon, ce n’est pas vraiment grave. Mais maintenant si ce joueur est le gardien alors cela devient beaucoup plus ennuyeux. Il s’agit d’un exemple non tragique, encore que des erreurs ont déjà coûté la vie à des footballeurs colombiens.

Maintenant regardons le cas qui alimente la polémique actuellement. Une infirmière s’est trompée dans une perfusion ce qui a conduit à la mort de l’enfant. Les médecins, les infirmiers, les ambulanciers, les pompiers sauvent des vies tous les jours. Et pourtant, la mémoire collective ne retiendra que ce funeste fait divers. Est-ce qu’à chaque fois qu’une vie est sauvée, cela fait la une des journaux ? Non car cela semble aujourd’hui normal que nos saint-bernard soient toujours présents pour nous.

Bien sûr, il y a une erreur qui devra être évitée par la suite mais doit-on faire de cette infirmière une criminelle ? Doit-on demander la tête de la ministre de la santé comme l’a fait le syndicat AMUF ? Ne faut-il pas s’occuper de la famille qui vient de perdre un enfant ? Ne faut-il pas se préoccuper de l’infirmière qui va devoir vivre jour après jour avec le souvenir ?