Système éducatif, soyons réalistes.

Hier, nous évoquions l’ambition folle du PS de retrouver ses fondamentaux sur l’école. Le but est clairement de surfer sur le mécontentement avec des phrases chocs sans argumentation. D’ailleurs dès que des questions plus précises sont posées, seul le statut quo apparaît comme solution. Or nous sommes tous conscients que notre système éducatif doit être amélioré pour mieux former à l’avenir, pour mieux coller à la réalité de la vie.

Par contre, en critiquant la politique gouvernementale pour des raisons purement idéologiques, les socialistes légitiment les blocus, les occupations, les prises d’otage des personnels de l’éducation. Or, il s’agit dans la quasi-unanimité des cas, des groupes minoritaires qui agissent. Ces « ultra » mettent en danger l’année scolaire de tous. C’est tout simplement inacceptable. Peut-on croire à un semestre blanc ? Non. D’ailleurs Valérie Pécresse a raison de réaffirmer son opposition à une telle solution. Il s’agirait d’un précédant qui serait évoqué à chaque fois que certains veulent bloquer les cours. Et même si certains en rêvent, quelle sera la valeur du diplôme ? L’année suivante, comment comprendre les cours, si les étudiants n’ont pas abordé les bases ?

De même, certains enseignants chercheurs imaginent bloquer le processus du baccalauréat en refusant de présider les jurys d’examens. Mais où va-t-on ? Comment peut-on avoir l’audace de jouer avec l’aboutissement d’une année de travail des lycéens ? Le rapport de force ne doit avoir sa place dans le monde éducatif. Notre éducation nous sépare du monde de la jungle, celui du plus fort. Il serait peut-être temps de réfléchir à la cohérence des actes par rapport aux valeurs que l’on veut porter.

C’est autour d’une table que les discussions doivent avoir lieu et non en sacrifiant les étudiants et les lycéens.