La Journée du Souvenir des Déportés
Aujourd’hui, nous nous recueillons. Nous n’oublions pas tous ces gens, ces familles, ces êtres humains qui ont vécu l’atrocité. Ces femmes, ces enfants, ces hommes n’étaient que pions sur l’échiquier du mal. Déportés, sacrifiés, assassinés, la vie de ces personnes ne représentait rien. Idées politiques, préférence sexuelle, appartenance à un peuple, nationalité, croyance, tous les gens qui ne correspondaient pas au dessein diabolique devenaient les pièces d’un triste jeu macabre.
Souvenons-nous de notre passé, pour que dans le futur, de tels actes ne soient commis. Cette journée doit aussi être pour nous, une manière de transmettre le flambeau à ceux qui n’ont pas connu la période, ni été en contact avec des contemporains de l’horreur.
Bien sûr, nous, français, pensons principalement aux Juifs, aux Tziganes, aux homosexuels, aux communistes qui ont été pourchassé en Europe et dans notre pays. Mais il serait bon de penser aussi aux Arméniens, aux opposants politiques (comme à l’époque de Staline), aux conflits en Ex-Yougoslavie. Et puis, il y a aussi les déportations dont nous taisons l’existence, dont on détourne les yeux honteusement comme aux Darfour, comme dans certains pays d’Afrique en guerre civile où les ethnies s’affrontent et déplacent des milliers de gens, pour s’installer à leur place.
Evidemment, ces actes ne sont pas aussi calculés, aussi préparés, aussi industrialisés que cela l’a été en Europe mais l’objectif reste le même. Nous ne devons pas accepter que des pays, que des groupes de personnes déplacent des habitants, des êtres humains, parce qu’ils sont différents et investissent les lieux par la suite.
Oui, il nous reste du travail, oui nous devons continuer à protéger les plus faibles, oui nous ne devons pas baisser les bras. Demain, il se peut qu’il y ait des guerres pour l’accès à l’eau. Des populations risquent d’être déplacées pour cela alors dès aujourd’hui, mettons fin à ce procédé ignoble.