Les syndicats devront assumer

Certains grévistes se tirent une balle dans le pied. En présence de carburant, ce geste peut s’avérer très dangereux. Pourtant les salariés connaissent les risques mais ils continuent. La France apprend petit à petit à vivre avec des importations de carburant déjà raffiné. Cela se fait pour l’instant à petite dose car le processus est long à se lancer mais à cause de la grève des raffineries le système se rode et pourrait être totalement opérationnel d’ici plusieurs mois. 

On nous parle de 12 raffineries en France mais celle Total appelé Flandre a été autorisé à fermer et Pétroplus a annoncé vouloir cesser l’activité de celle de Reichstett en Alsace. En obligeant les pétroliers et le gouvernement à s’organiser sans les raffineries, les grévistes prouvent que le système peut, pour l’instant avec du mal (surtout à cause de la peur de la pénurie qui a créé des comportements irrationnels) mais cela va s’améliorer, tout de même fonctionner sans eux.

Autres comportements, même effet. Les ports français connaissent un véritable blocus ce qui fait que des pétroliers s’entassent dans les rades. Résultat les entreprises internationales vont préférer décharger ailleurs et donc cela va nuire aux emplois en France.

Autant on peut avoir des idées, des envies de manifester son mécontentement, autant il faut aussi penser aux conséquences directes et indirectes.

Tiens, si les petites entreprises, qui ont perdu du chiffre d’affaire à cause de la grève, envoyaient la facture aux syndicats ces derniers prendraient-ils leurs responsabilités et rembourseraient-ils ? Non et pourtant cela pourrait sauver des emplois.