Molex, que faire ?

L’entreprise annonce des bénéfices records. Il faut dire que l’équipementier a bénéficié de la reprise de l’activité automobile dans le monde et surtout aux Etats-Unis. Le problème est qu’en France, l’entreprise n’a pas complètement financé le plan social suite à la fermeture de son usine française. Christian Estrosi a manqué de s’étouffer en entendant les résultats de la société américaine et a demandé aux entreprises françaises de ne plus travailler avec Molex.

A l’étranger, c’est l’incompréhension. Les dirigeants de Molex joue la montre et affirme avoir déjà financer 90 % de ce qu’il devait et ils veulent bien participer à financer le solde. Qui a tort, qui a raison, n’ayant pas les données chiffrées je ne peux l’affirmer, par contre il est sûr que la déclaration du ministre de l’industrie sera retenue par les dirigeants des multinationales. 

Le jour où le gouvernement cherchera à faire reprendre une société en difficulté, une usine qui ne sera pas jugée rentable par ses propriétaires, il ne faudra pas s’étonner des réactions de méfiance des investisseurs étrangers. Autre point, les entreprises françaises doivent elles être le bras armé de l’Etat ? Peuvent-elles se passer des produits Molex surtout que l’entreprise américaine est souvent un sous-traitant de sous-traitants, qui n’y sont eux pour rien ? 

A côté de cela, le gouvernement ne peut accepter qu’une entreprise ne respecte pas les lois de notre pays. Alors que faire ? Fallait-il réagir à la vue des résultats ou engager une action de fond ? Un procès serait lui aussi dévastateur pour l’image. Alors, faut-il chercher un accord même si celui-ci va être difficile à trouver après les déclarations d’Estrosi ? 

Ne vaut-il pas mieux un bon accord qu’un mauvais procès ?