Peut-on se satisfaire d’un verre à moitié plein ?
En France, nous avons l’habitude de toujours voir
le verre à moitié vide lorsqu’il est à moitié plein. C’est ainsi. Certains pourront dire que nous sommes trop râleurs pour nous contenter, de se satisfaire de ce que nous avons, d’autres diront
que nous sommes trop perfectionnistes. Le sommet de Copenhague est terminé. Le résultat est mitigé, très mitigé. Quel doit être notre réaction ?
Peut-on se plaindre que des Etats aient essayé de se parler, de trouver une position qui fait consensus ? Honnêtement, lorsque l’on regarde les problèmes des couples qui n’arrivent pas à deux à s’arrêter sur un programme télé, on peut comprendre que tous les présidents et chefs de gouvernement ne soient tombés d’accord.
Entre les pays pétroliers, les pays émergeants, les pays industrialisés, les Iles et pays menacés directement (comme le Laos, le Bangladesh, les Iles Vanuatu, Tuvalu, etc…), les enjeux étaient différents. Comme beaucoup, j’ai espéré et je dois avouer être déçu. Déçu de la posture prise par certains dirigeants venus en présentation électorale et non dans un but constructif, déçu pour toutes les personnes qui ont travaillé pendant des mois et des mois pour faire avancer les choses. Tous les pays ne sont pas encore conscients des périls qui attendent nos enfants.
Par contre, je suis tout de même satisfait de voir que le continent africain va être aidé financièrement pour lutter contre la déforestation, contre l’emploi
d’énergies fossiles. Il faut maintenant que les promesses soient suivies des actes. Ce matin, Jean-Louis Borloo s’est engagé à être actif pour vérifier que les actions découleront bien des
paroles.
Ce sommet ne devait pas être préparé comme une finalité mais bien comme une étape et le fait que tous les pays se soient retrouvés pour parler développement
durable, climat est déjà une grande avancée. Chaque pas vers un accord international est une victoire mais si elle n’est jamais suffisante. Donc au lieu de parler d’échec, soyons un peu objectif
et parlons de réussite mitigée même si nous avons tous l’impression que la montagne a accouché d’une souris. Obama a dit que l’accord était « significatif » mais que les avancées étaient «
insuffisantes ».
Donnons-nous les moyens pour que lors des prochaines réunions les avancées soient significatives.