Le salaire des grands patrons

Aujourd’hui, le gibier le plus recherché est le grand patron. Les médias le préfèrent sans scrupule et les politiques l’aiment assez courtois pour répondre favorablement à leurs indignations. La chasse est bien organisée. Les journalistes débusquent la proie et la meute politicienne attaque férocement.

Les grands patrons sont-ils nuisibles pour que l’on organise de telles battues ? Il semblerait que oui. Regardons de plus près ce phénomène.

Lorsqu’un conseil d’administration donne les rennes d’une firme à une personne, elle l’embauche avec un contrat qui stipule de nombreuses clauses, les stock-options, l’indemnité de départ ou de licenciement, le salaire, les émoluments autres, etc.. Tout comme les salariés qui réclament leurs dus, le dirigeant quémande ou l’entreprise anticipe ce qui est prévue. Résultat, nous arrivons à des situations assez surprenantes où des entreprises doivent licencier pour survivre et versent dans la même période des sommes astronomiques aux dirigeants. C’est légal mais pas moral.

Alors que faut-il faire ? Limiter les salaires des grands patrons par la loi quand l’Etat intervient financièrement ? Interdire les stock options ou les « parachutes dorés » dans ces entreprises ? Il faut trouver un juste équilibre afin que l’économie devienne plus morale mais que dans le même temps nous ne soyons pas trop restrictifs ce qui ferait partir tous les hauts cadres.

A l’initiative de Jean-François Copé, les députés UMP, car ceux du PS ne font pas grand-chose, vont se pencher sur le problème. Encore une fois, il y a ceux qui critiquent et ceux qui font. Enfin, n'oublions pas que 95% des patrons sont des petits patrons qu'il ne faut pas assimiler aux patrons de multinationales.